288 Salvation I

L’homme prouve à chaque jour son incapacité de gérer le cosmos, dans lequel il évolue.

Le salut du monde serait un président planétaire altruiste, dont le seul objectif personnel serait de sauver la planète. Il aurait à veiller au contrôle des naissances, à la distribution équitable des ressources. Il ramènerait les idéologies religieuses à un seul dénominateur au service de tous, mettrait fin à toute exagération, décimerait définitivement les multinationales et abolirait les monnaies. Il inventerait le virus de l’amour destiné à guérir l’humanité de la cupidité, de son aspiration au pouvoir et de sa vanité.

Quelle puissance supérieure est-elle en mesure, en l’absence d’un président surréel, de résonner une humanité pillante et égoïste, une race dénuée du respect pour son environnement, pourvue de l’astuce qui lui aura permis de saccager sa planète d’accueil en moins de trois seconde à l’échelle d’une journée?

Acrylic sur canvas, transpondeur (RFID). 120×160 cm. Septembre 2015